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décisive campagne de Tunisie qui a été espagnoles et particulièrement Monsieur le
largement l’œuvre de Giraud, au profit des colonel Molina, commandant du camp, qui
seules forces du général Leclerc (victoire de nous ont permis de rehausser cette fête par
Bir-Hakeim). Le premier incarne à la fois la une messe solennelle ce matin, et de nous
France et la Résistance devenues une seule et réunir ici pour penser à notre patrie.
même réalité. A la fin de ce discours “ La
Marseillaise ” est chantée, mais également Ce n’est pas sans émotion que nos pensées
“ Le Chant des Partisans ”… vont aujourd’hui vers elle, car c’est le premier
14 juillet que nous pouvons fêter depuis
Ce faisant, un double processus de gaullisation l’armistice de 1940. Vous vous rappelez
et de républicanisation (fête républicaine certainement encore les sombres jours de
oblige !) gagne ainsi l’imaginaire politique des l’été 1940 : toute la France était en deuil et il
Résistants, comme on pourra le constater était donc fort normal que cet anniversaire de
dans l’allocution que prononce le 18 juin 1944 la prise de la Bastille ne fut qu’une journée de
Francis Jeanson en Afrique du Nord. Cela deuil consacrée à la mémoire des héros
apparaît en pleine clarté dans le discours du tombés au Champ d’honneur au cours des
chef du groupement français du camp de campagnes 1914-1918 et 1939-1940. Il ne
Miranda, à l’occasion du 14 juillet 1944, “ le nous restait alors que la foi en la victoire pour
premier 14 juillet que nous pouvons fêter commémorer dans nos cœurs notre fidélité à
depuis l’armistice de 1940 ”. Entendre : fêter la Patrie de nos ancêtres, et aux principes de
officiellement, car ce jour-là, signe de liberté nés de la Révolution de 1789.
l’évolution des choses, le colonel Molina,
responsable du camp, “ réhausse ” de sa Dans ces journées qui ne pouvaient être que
présence la cérémonie… Il ne s’agit pas des journées de deuil et de recueillement,
seulement -comme c’est le cas pour les nous tendions toutes nos forces dans
discours prononcés jusque-là- d’évoquer le l’espérance de voir des jours meilleurs et dans
souvenir des héros morts au champ d’honneur la certitude de voir resplendir dans son ancien
au cours des campagnes de 14-18 ou de 39-40, éclat toute la gloire de la France. Cette
ou de témoigner de la fidélité “ à la Patrie de espérance n’était pas un vain mot. Nous
nos ancêtres ” ; il s’agit aussi de célébrer “ les étions en droit de la conserver dans nos
principes de liberté nés de la Révolution de cœurs, car dès le 18 juin 1940, un Général
1789 ” et la nouvelle alliance de ces principes français, notre chef à tous, lançait l’appel
avec “ l’armée française ”, tant décriée célèbre qui commençait par ces mots : “ La
jusque-là à cause de son maréchalisme initial. France a perdu une bataille mais la France n’a
pas perdu la Guerre... ” Et dès le 14 juillet
Monsieur le représentant du Colonel, 1940, des troupes françaises et des marins
Monsieur le Délégué, mes chers camarades, français défilaient sous les plis du drapeau
tricolore.
Aujourd’hui, dans toutes les capitales et villes
de l’étranger, les Français se réunissent pour Certes, les journées étaient encore sombres et
célébrer la fête du 14 juillet. Je n’ai pas voulu la victoire était encore loin, mais bientôt des
laisser passer cette journée sans vous réunir escadrilles françaises participaient au combat
tous, mes chers camarades, pour que nous et des bâtiments de guerre français
songions, ne serait-ce que pendant quelques sillonnaient les Mers. L’afflux des jeunes
instants, à cette journée mémorable dans Français grossissait sans cesse les rangs de
l’histoire de Notre Pays. A cette occasion, je l’Armée française qui pouvait bientôt inscrire
tiens d’abord à remercier les autorités sur son drapeau la victoire de Bir-Hakeim et
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largement l’œuvre de Giraud, au profit des colonel Molina, commandant du camp, qui
seules forces du général Leclerc (victoire de nous ont permis de rehausser cette fête par
Bir-Hakeim). Le premier incarne à la fois la une messe solennelle ce matin, et de nous
France et la Résistance devenues une seule et réunir ici pour penser à notre patrie.
même réalité. A la fin de ce discours “ La
Marseillaise ” est chantée, mais également Ce n’est pas sans émotion que nos pensées
“ Le Chant des Partisans ”… vont aujourd’hui vers elle, car c’est le premier
14 juillet que nous pouvons fêter depuis
Ce faisant, un double processus de gaullisation l’armistice de 1940. Vous vous rappelez
et de républicanisation (fête républicaine certainement encore les sombres jours de
oblige !) gagne ainsi l’imaginaire politique des l’été 1940 : toute la France était en deuil et il
Résistants, comme on pourra le constater était donc fort normal que cet anniversaire de
dans l’allocution que prononce le 18 juin 1944 la prise de la Bastille ne fut qu’une journée de
Francis Jeanson en Afrique du Nord. Cela deuil consacrée à la mémoire des héros
apparaît en pleine clarté dans le discours du tombés au Champ d’honneur au cours des
chef du groupement français du camp de campagnes 1914-1918 et 1939-1940. Il ne
Miranda, à l’occasion du 14 juillet 1944, “ le nous restait alors que la foi en la victoire pour
premier 14 juillet que nous pouvons fêter commémorer dans nos cœurs notre fidélité à
depuis l’armistice de 1940 ”. Entendre : fêter la Patrie de nos ancêtres, et aux principes de
officiellement, car ce jour-là, signe de liberté nés de la Révolution de 1789.
l’évolution des choses, le colonel Molina,
responsable du camp, “ réhausse ” de sa Dans ces journées qui ne pouvaient être que
présence la cérémonie… Il ne s’agit pas des journées de deuil et de recueillement,
seulement -comme c’est le cas pour les nous tendions toutes nos forces dans
discours prononcés jusque-là- d’évoquer le l’espérance de voir des jours meilleurs et dans
souvenir des héros morts au champ d’honneur la certitude de voir resplendir dans son ancien
au cours des campagnes de 14-18 ou de 39-40, éclat toute la gloire de la France. Cette
ou de témoigner de la fidélité “ à la Patrie de espérance n’était pas un vain mot. Nous
nos ancêtres ” ; il s’agit aussi de célébrer “ les étions en droit de la conserver dans nos
principes de liberté nés de la Révolution de cœurs, car dès le 18 juin 1940, un Général
1789 ” et la nouvelle alliance de ces principes français, notre chef à tous, lançait l’appel
avec “ l’armée française ”, tant décriée célèbre qui commençait par ces mots : “ La
jusque-là à cause de son maréchalisme initial. France a perdu une bataille mais la France n’a
pas perdu la Guerre... ” Et dès le 14 juillet
Monsieur le représentant du Colonel, 1940, des troupes françaises et des marins
Monsieur le Délégué, mes chers camarades, français défilaient sous les plis du drapeau
tricolore.
Aujourd’hui, dans toutes les capitales et villes
de l’étranger, les Français se réunissent pour Certes, les journées étaient encore sombres et
célébrer la fête du 14 juillet. Je n’ai pas voulu la victoire était encore loin, mais bientôt des
laisser passer cette journée sans vous réunir escadrilles françaises participaient au combat
tous, mes chers camarades, pour que nous et des bâtiments de guerre français
songions, ne serait-ce que pendant quelques sillonnaient les Mers. L’afflux des jeunes
instants, à cette journée mémorable dans Français grossissait sans cesse les rangs de
l’histoire de Notre Pays. A cette occasion, je l’Armée française qui pouvait bientôt inscrire
tiens d’abord à remercier les autorités sur son drapeau la victoire de Bir-Hakeim et
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