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A quelques lieues à la ronde C’est assez !
Pour éviter le pire Quel mauvais diable me poursuit ?

Les fleurs pour moi n’ont plus d’attraits Qu’ai-je fait au bon Dieu
Le soleil et tout ce qui nous serre Qui me punit ?
Est pour sûr sans intérêt
Puisque vous êtes le seul astre Je ne vais donc plus voir vos yeux !
Que j’admire et que je vénère Non, c’est impossible
Dans ce monde où les vicissitudes
Ne font que de créer la lassitude Pardonnez-moi Madame,
Vos yeux ont un reflet d’argent Regardez donc mon âme
Et je resterais éternellement
A vos côtés Comme elle souffre
Sans me lasser Pitié, pardonnez ma bêtise
Donnez-moi votre main
De satin Je regrette cette bise
Comme cette main est douce Laisserez-vous donc mourir
Mais… quel frisson vous repousse ?
Ah ! mon haleine un peu forte Votre amant
Vous incommode Sans lui dire
C’est l’ail que j’ai mangé Quelques mots d’agrément
Et que j’ai mal digéré Ah, vous préférez sans doute
Excusez-moi Madame Qu’à vos pieds je me meure
Montrez une bonne âme Et que mon cœur en déroute
Et restez magnanime Rende l’âme en votre demeure
Devant l’homme qui est digne Cruelle que vous êtes
De se dire votre amant Pour moi vous n’êtes faite
Et qui bave en parlant J’irai pleurer ailleurs
Je voudrais néanmoins Cette mortelle blessure
Que vos lèvres si pures Que j’emporte avec moi
Et de rouge parfumées Jusque dans mon tombeau
Viennent aux miennes Adieu je pars
Se coller Sans même vous dire bonsoir.
Et je pourrais alors
Vous serrez si fort Siroco, Février 1944.
Dans mes bras
Où déjà Il y a la femme du désir et la femme de rêve
Tant de femmes oubliées rêvée. Il y a aussi la femme tendresse qui surgit
Sont passées dans la détresse, la femme qui ressemble à la
Quoi, vous me refusez mère. Entre ces deux femmes, ces jeunes
Et vous me repoussez ? hommes semblent parfois hésiter. La voie
Vous n’aimez déjà plus royale d’accès à “ l’espace du dedans ” des
Celui qui vous a plu ! internés, on peut la trouver dans la
Quel démon vous irrite ? correspondance que ceux-ci ont échangée
Il a fallu que vous me vîtes avec une demoiselle britannique, secrétaire à
Et que je racontasse l’ambassade de Sa Majesté à Madrid. Miss
Cette mélasse Fredda Moore, très francophile, a été une
sorte de marraine de guerre pour un certain
Pour que maintenant vous me disiez nombre d’évadés de France, ceux notamment
qui se trouvent au camp de Miranda quand
aucune autorité (officielle ou dissidente) ne
leur venait en aide. J’ai retrouvé sa trace dans
un dossier des Archives nationales. Avec cette

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